31 janvier 2010

Esparbec - Les mains baladeuses




L'endos du bouquin


A Fleshtown, grosse bourgade somnolente du Kansas, se déroulent d'insolites turpitudes. Le Pasteur Bergman s'est fait une spécialité de "préparer aux plaisirs de la chair " toutes les oies blanches des environs en vue de leur mariage. Cachée dans le cabinet noir, Cécilia Harding, la préceptrice des filles, épie ces jeux scabreux. Ce n'est pas sans conséquence sur sa propre vie amoureuse, dont elle nous raconte les péripéties les plus lubriques dans son " Cahier rouge ". Les pages de ce journal intime, alternant avec celles des " Carnets de chasse," du Pasteur, constituent l'ossature narrative du roman, auquel se greffe en écho le " journal de bord " que tient le pornographe Esparbec. L'écriture de ce roman " pornographique " le perturbe en effet plus qu'il ne l'aurait souhaité. Le Pasteur subira la loi de quelques démoniaques femelles, et le pauvre Esparbec, son roman terminé, humilié et trahi par ses femmes, se demande sérieusement s'il ne va pas virer, de bord à la prochaine Gay Pride... Mais n'est-ce pas justice ? Ne vivons-nous pas dans une époque où ce sont les femmes qui, en matière de sexe (et donc de pornographie), ont pris le pouvoir ? Voici donc, en dépit des apparences, un livre très moral qui s'inscrit dans l'air du temps, à la pointe de la modernité.



Mon appréciation (8/10)


Oui, oui oui et re-oui. Des heures de plaisir. À lire et à me laisser porter par les rencontres du pasteur et de ses oies-blanche-pas-si-blanches. À fantasmer. À me caresser en lisant ... Que demander de mieux d'une roman pornographique ?


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