12 janvier 2010

La laisse

Je suis seule chez moi. Je vous attends. Cela fait trois fois que je repasse devant le miroir pour vérifier que tout est correct. Je porte ce profond décolleté provoquant, je suis nue sous ma jupe et j'ai attaché mes cheveux. Exactement comme vous l'aviez demandé.

C'est notre première rencontre et cela me rends nerveuse. Je suis certaine que tout se passera bien mais franchir le pas entre le réel et le virtuel me rends craintive. Ces nombreuses semaines de discussions via internet vous ont fait gagner ma confiance. Je vous suis soumise et obéissante à distance. J'aime déjà être votre objet, votre jouet.

Je jette un coup d'œil à l'horloge. Vous ne devriez pas tarder à arriver. Un dernier regard à mon miroir, je souris à mon reflet, cela me donne un peu de courage.

La sonnette retentit. Je me précipite vers la porte et ouvre.

- Bonsoir Maître ! dis-je d'un ton un peu trop enjoué pour cacher ma nervosité.

Vous ne me répondez que d'un geste. Votre doigt sur votre bouche me commande le silence. La surprise me fige quelques secondes. Je m'attendais à détendre l'atmosphère par une discussion banale.

Je recule d'un pas pour vous laisser entrer. Je suis intimidée . Vous pénétrez chez moi et refermez la porte derrière vous.

- Vas chercher ton collier de chienne et viens me rejoindre au salon.

Je suis chez moi mais je ne suis déjà plus l'hôte. Vous prenez possession des lieux comme vous avec pris possession de moi dès la première seconde. Votre voix que je viens à peine de découvrir résonne dans ma tête alors que je me hâte vers ma chambre pour récupérer le collier que je garde précieusement au fond de mon tiroir de lingerie fine.

Je reviens au salon. Vous êtes debout au milieu de la pièce. Vous me faites signe d'approcher. Je me place devant vous et vous tends le collier que vous prenez. Je n'ose pas bouger et encore moins parler. J'attends le moindre signe. Je suis à l'affût du prochain commandement. Déjà je constate que j'ai cédé tout pouvoir et que cette mise en scène déstabilisante ne me laisse pas le temps de réfléchir et d'avoir peur.

Vous faites quelques pas autour de moi. Je sens votre regard sur moi. Comme s'il s'agissait de la première fois que vous me voyiez. Comme si vous n'aviez pas scruté de dizaines de photos de moi précédemment. Comme si vous ne m'aviez jamais observé par le biais d'une webcam. Vous vous arrêtez derrière moi. Je ne peux voir votre regard mais je le sens sur mon corps, caressant, possessif, apaisant.

Je sursaute soudain. Votre main s'est posée sur mes fesses. Je la sens descendre doucement jusqu'au bas de ma jupe puis remonter sous celle-ci en caressant l'arrière de ma cuisse. Elle s'arrête quelques secondes sur mes fesses puisse disparaît.

- Bien. Tu es nue comme je l'ai demandé.

Je vous sens ensuite passer les bras autour de mes épaules. Je constate que dans vos mains se trouve mon collier et qu'en fait vous êtes en train de l'attacher autour de mon cou. J'aime sentir le cuir sur ma peau. J'aime sentir la présence de ce collier qui me rappelle sans cesse que j'ai choisi de me soumettre.

Vous revenez devant moi mais je vous trouve trop loin. Les deux mètres qui nous séparent me semblent des kilomètres tellement j'ai envie de vous toucher, de sentir enfin votre peau.

- Sors tes seins par ce décolleté. Je veux les voir.

Je fais la moue. J'espérais vos mains sur mon corps. J'étire mon chandail exagérément vers le bas et plonge la main droite dans mon soutien-gorge pour en sortie le sein gauche puis le droit. J'ajuste le tout pour les mettre bien en vue. Je me trouve grossière ainsi exhibée. Les seins qui pendent par ce décolleté trop échancré. Mais j'ai appris il y a longtemps, qu'avec vous, la coquetterie n'a pas sa place. Je ne peux choisir les angles qui m'avantagent, les trucs qui me mettent en valeur. C'est humiliant et chaque fois cela me fait grincer des dents.

J'attendais un commentaire. Un « bravo ». Un « bonne fille ». Mais rien. Que le silence qui me rappelle encore que rien ne se passera comme moi je l'ai imaginé, comme je le souhaiterais.

- À genoux !

Je m'empresse de m'agenouiller devant vous.

- Joue avec tes seins. Caresse-les ! Fais durcir tes mamelons. Pince-les !

Je m'attarde sur mes seins. Les malaxe avec vigueur. Un peu frustrée que ce ne soit pas vos mains qui les brusque ainsi, vos doigts qui les étire.

- Remonte ta jupe sur tes hanches. Je veux voir ton cul.

Je lâche mes seins et m'exécute puis vous jette un coup d'œil interrogateur, attendant la suite des événements. Vous plongez la main dans votre poche et en sortez une laisse. Un immense sourire s'éclaire sur mon visage. Vous approchez enfin et attachez la laisse à mon collier. Vous la tenez bien tendue pour que je sente bien votre emprise et de l'autre main vous dézippez votre pantalon et en sortez votre sexe déjà durci de m'avoir observé ainsi.

- Tu sais quoi faire.

Oh oui, je le sais. Et j'en ai envie depuis si longtemps ! J'empoigne votre queue fermement et en approche mon visage. J'hume son odeur suave qui m'enivre de désir. Je la caresse un peu. Ouvre la bouche. Sors la langue et y pose votre gland. J'entame ensuite une fellation gourmande. Je lèche, je suce, j'aspire, j'engloutis. Je suis extrêmement excitée et ma main libre empoigne mon mamelon gauche et le pince violemment créant une décharge électrique jusqu'à mon clito qui réclame aussi de l'attention. Ma main se dirige ensuite vers celui-ci et je me masturbe frénétiquement en continuant de vous sucer goulûment. Mais mon geste n'est pas passé inaperçu.

- Je t'ai dit de te crosser ? me demandez-vous en vous retirant de ma bouche.

- Non Maître, désolé.

- T'es une vraie chienne en chaleur ! Met-toi à 4 pattes, je vais te montrer comment on baise une chienne.

Je m'installe à 4 pattes. Vous vous placez derrière moi et me pénétrez d'un seul coup rapide et profond qui m'arrache un cri de surprise. Vous êtes immobile un instant. Je sens la laisse se raidir dans mon cou. Je sens votre queue dure étirer ma chatte. Je sens vos couilles appuyées fermement contre mon clito gonflé et sensible.

Vous entreprenez ensuite de me pilonner à un rythme d'enfer qui me laisse à peine le temps de respirer. Vous me baisez pour votre plaisir, pas le mien. Vous me baisez à votre rythme, pas le mien. Mais cela m'excite, me stimule. Je sens le plaisir monter en moi. J'aime la puissance des coups en moi. Vous me défoncez la chatte sans ménagement. Je me sens chienne. Je sens approcher un orgasme que je voudrais retenir. Un orgasme que je voudrais retarder le plus possible. Mais il éclate de façon fulgurante, me fait rugir comme une bête. Les spasmes de la jouissance me font crisper la chatte sur votre queue comme si je tentais de la garder en moi à jamais. Cela vous amène tout près de jouir vous aussi. Vous vous arrachez à ma chatte et revenez devant moi.

- Ouvre la bouche !

Je tends le visage et sors la langue. Vous éjaculez partout sur mon visage. Je tente d'attraper le plus de sperme possible dans ma bouche pour vous goûter et garder le souvenir de votre saveur. J'utilise mes doigts pour ramener votre semence vers ma bouche. Je les lèche goulûment pendant que vous refermez votre pantalon.

Puis vous plongez votre regard dans le mien et murmurez : «Maintenant, tu m'appartiens vraiment » en détachant la laisse de mon collier. Suite à quoi, vous tournez les talon et quittez mon appartement sans un mot de plus.

3 commentaires:

  1. un récit, tout en finesse, on sens le vécu ou l'envie de le vivre.
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  2. Super !
    Très bien écrit, je me suis sentie chienne également.
    Ça me rappelle un bouquin que j'ai lue il y a qq temps déjà, son titre est le lien.
    Continue comme ca.

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