Extrait

"Tout ce que je cherche à montrer, c'est qu'il y a un plaisir énorme à se sentir dominé, possédé, manipulé quand on a atteint une certains maturité et qu'on acceptes de jouer à ce jeu.

Je vous ai parlé d'une femme qui aimait se faire sodomiser au point de ne pas rechercher d'autre forme de pénétration. Il est évident qu'elle n'aime rien tant que de voir l'homme penché sur elle dans un grand miroir. Elle se tient debout, à un coin du lit, légèrement penchée par en avant. L'homme la pénètre en se penchant sur elle et la voit regarder dans le miroir où l'image reflétée est celle d'une femme accablée par la volonté dominatrice d'un homme qui l'hypnotise, la paralyse, lui fait souhaiter malgré elle d'être dominée et qui jouit du malaise qu'elle éprouve au moment où elle est tout à fait subjuguée. Cette femme pourrait dire: c'est assez ! Mais elle ne le dit pas. Elle subit l'expérience, elle l'appelle de tout son coeur. Elle ne veut surtout pas que l'homme se hâte et termine sa tâche trop rapidement. Elle n'aime pas les mouvements trop rapides ou trop violents du bassin. Elle a besoin de sentir que la pénétration a quelquechose de lancinant, d'écrasant comme si elle était tenue dans un état de dépendance extrème sans pouvoir se libérer. Il s'agit donc d'une relation sexuelle qui peut durer des heures. L'homme peut se laisser aller et l'écraser de tout son poids. La femme en question se sent alors épinglée comme un papillon, incapable de bouger. Elle gémit comme quelqu'un qu'on soumet à la torture.

Et quand, après une soirée de soumission, elle se relève en boitant, elle ne peut qu'espérer que l'homme la reprendra bientôt. Elle se met à attendre ce moment avec délectation. Elle a besoin de sentir à nouveau sa poigne sur sa nuque, sa main qui pétrit ses seins, sa verge qui se fraie un chemin entre ses fesses ..."

Extrait de La bible érotique (le guide spirituel du plaisir) André Moreau