Consacrer ou condamner

J'ai terminé la lecture de la bible érotique d'André Moreau. Je n'arrive toujours pas à trancher : dois-je consacrer ou condamner ?

J'avouerai que j'étais souvent en accord avec les propos tenus dans le premier tiers du livre. Celà s'est gâché par la suite. Le personnage que constitue l'auteur a pris le dessus sur les pensée profondes. La "chiantise" et le "fraischisme" me puent au nez.

J'hésite encore entre l'aduler et le pendre par les couilles ...

Faudra lire à votre tour pour vous en faire une idée. Je m'avoue vaincue. Je ne vous serai d'aucun secours.

Voici cependant quelques extraits choisis qui vous donneront un bref apperçu de quoi il en retourne.

"Si Jésus ne parle jamais d'érotisme dans la bible, c'est pour la seule raison qu'il veut voir ses disciples trouver le salut en Dieu. Celui qui jouit ne pense pas à Dieu, il est plein de lui-même, il est Dieu"

(En fait, j'ai toujours cru que si Jésus ne parle jamais d'érotisme dans la bible c'est parce que c'est pas lui qui l'a écrite ... Mouhahaha ! )

" ...l'obsédé sexuel est beaucoup plus près de l'extase que l'individu normal qui s'ennuie en faisant l'amour. Il est faux de penser que tous les obsédés sexuels sont malheureux"

"Il y a une grande volupté à saisir l'intimité de quelqu'un. (...) C'est pourquoi il y a tant de phantasmes sexuels où l'on fait subir qulque chose à autrui. La sodomie est justement un de ces phantasmes qui done À celui qui la pratique ou qui en rêve un sentiment de domination et de puissance ressenti par son partenaire comme une invitation à la soumission la plus veule. En effet, qu'y a t-il, de plus excessif, de plus dénaturé que de pénétrer quelqu'un par l'anus jusque dans son ventre, quand on sait très bien que c'est un acte qui peut provoquer de la douleur ou de l'humiliation ? Il faut pouvoir exprimer ce besoin pulsionnel qui consiste à imposer quelque chose à autrui ou à se voir imposer qulque chose par lui. La gêne qui résulte de cette douce violence se transforme presque aussitôt en plaisir quand on comprend que notre impudeur nous ouvre des horizons nouveaux ..."

"Vous avez le droit de choisir de faire l'amour avec des gens qui ne sont pas libres. Je connais des hommes qui n'aiment baiser que des femmes mariées et des femmes qui s'assurent, avant de se livrer à un homme, que celui-ci doive rentrer chez lui."

"La grande affaire dans l'érotisme, c'est le temps. Il faut avoir le temps de préparer son esprit à jouir, pour créer les conditions nécessaires au désir, pour permettre un échange qui rappelle à quel point la vie mérite d'être vécue"